(Mis à jour le 01.04.2022)
Nous sommes dans l’ère du tourisme de masse. Jamais les Hommes ne se sont autant déplacés. Le nombre de touristes augmente bien plus vite que la population mondiale et bien au-delà des prévision officielles. La principale raison de ce phénomène est la démocratisation du voyage avec des billets d’avion toujours plus accessibles.
Le développement d’Internet a considérablement boosté ce secteur : agences de voyage en ligne, booking, comparateur d’hôtel, hébergement collaboratif, compagnie aérienne low-cost, mais aussi les réseaux sociaux. Qui ne veut pas de jolies photos de paysages lointains à publier sur son compte Instagram ? Qui ne veut pas prendre une photo devant la Tour Eiffel, le Dalaï-lama, la Grande Muraille de Chine ou encore devant l’Empire State Building ?
Le fait est, qu’aujourd’hui, les voyageurs sont bien plus influencés qu’ils ne le pensent quant au choix de leur destination : tout le monde ou presque voyage dans le même pays, visitent les mêmes monuments et prennent les mêmes photos. Le tourisme croît mais ne se répartit pas pour autant de façon égale sur toute la surface du globe. Le conseil mondial du tourisme et des voyages (WTTC) prévoit en 2020 une croissance du secteur absorbée par seulement 20 pays du monde.
» Tout le monde semble vouloir aller aux mêmes endroits, aux mêmes moments. «
Seulement voilà, notre planète ne nous permet plus de nous déplacer sans prendre en compte les conséquences géopolitiques, sociales et environnementales de ce voyage. C’est toute notre éducation touristique qui est à refaire. D’ailleurs, les nouvelles générations sont bien plus sensibilisées sur la question. Prenons l’exemple de la jeune suédoise Greta Thunberg, militante contre le réchauffement climatique, qui pousse toute sa génération derrière elle.
D’un point de vue sécuritaire, les situations actuelles de certaines régions et pays ne rassurent pas. Même si les guerres et les conflits internationaux ont plus ou moins toujours existé, on a vu l’apparition d’un nouveau mode mode de faire la guerre : le terrorisme. Après tout, le terrorisme c’est une guerre mobile qui peut se déclencher à n’importe quel moment dans n’importe quel pays.
Est-il plus dangereux de voyager ?
Chaque année, le World Economic Forum lance son rapport sur la situation du tourisme mondial. En 2019, la France se classe deuxième du classement sur la compétitivité touristique, mais, pour la première fois, elle ne fait pas partie des 50 pays les plus sûrs pour voyager. Elle est arrivée à la 51e place du classement sur la sûreté et la sécurité.
La raison ? Elle sauterait presque aux yeux : le fléau du terrorisme.
En cause notamment, l’indice d’incidence terroriste (moyenne entre nombres de victimes du terrorisme et du nombre d’attaques) de 4,3/7. Une très mauvaise note qui classe le pays à la 120e place sur 140.
Le cas de la France n’est pas un cas unique. Même si, sur le papier, le pays est le seul à être sortie du classement des pays les plus sûrs pour voyager, c’est toute l’Europe qui pâtit des attaques terroristes. On l’a vu en cette fin de mois de novembre avec l’attentat de Londres et l’attaque de La Haye, au Pays-Bas.
Même si ce n’est pas toujours visible aux yeux des habitants ou des touristes, les autorités des pays européens sont en permanence sur le qui-vive et déjouent de nombreuses tentatives terroristes chaque année.
Bien que certains pays européens soient encore épargnés par ce fléau comme la Finlande, la Suisse ou encore le Portugal, il n’en est pas moins qu’il est au centre des esprits et qu’il a bouleversé notre manière de voyager ou du moins à chamboulé le sentiment de sécurité ressenti lorsqu’on voyageait à l’intérieur de nos frontières européennes.
Ce qui pèse le plus dans la balance en terme de sentiment d’insécurité, c’est de savoir que le terrorisme peut frapper n’importe quel pays d’Europe et du monde, en général. D’ailleurs l’Occident n’est pas le seul à être touché. On se souvient des attaques terroristes en Afrique Subsaharienne et en Turquie.
Il est donc bien clair dans la conscience collective que désormais voyager, c’est prendre le risque d’être victime d’une attaque terroriste.
Surtourisme: quelles sont les risques pour la planète ?
Lorsque l’on parle de tourisme de masse, on ne parle pas de trouver grand nombre de touristes sur chaque coin de la planète. Malheureusement, le tourisme ne se répartit pas de manière égale sur l’ensemble des territoires du globe. La masse de touristes se regroupe aux mêmes endroits, aux mêmes moments. Et c’est bien là tout le problème !
Ces dernières années, un nouveau terme est apparu : le surtourisme ou overtourisme en anglais. Il désigne le phénomène de saturation des sites touristiques par un nombre croissants de visiteurs.
Les réseaux sociaux sont souvent montrés du doigt pour expliquer ce phénomène. On voit tous défiler des listes en tout genre, des top 10 des destinations à voir avant de mourir et des classements de destinations à absolument visiter en 2019.
Cette influence, venue des réseaux sociaux, oriente notre manière de consommer en matière de voyage. Selon une étude menée par Expédia en 2017, les deux tiers des jeunes de 18-34 ans choisissent leur destination en fonction de l’aspect “instagrammable” de celle-ci.
Évidemment, cette surconsommation de destinations prisées entraîne de lourdes conséquences pour notre planète : destruction des écosystèmes, disparition de la biodiversité, surconsommation de ressources naturelles, pollution de l’air, de l’eau et des sols…
Les conséquences sont aussi nombreuses qu’affolantes. Les autorités locales prennent des mesures inédites pour parer à de tels phénomènes. C’est le cas, par exemple, de la Thaïlande, qui a fermé la plus célèbre plage du pays, Maya Bay, jusqu’en 2021. La raison ? Les récifs de corail menacés d’extinction en raison des bateaux à moteur, destinés aux touristes, qui stationnaient dans la baie.
Outre les effets néfastes sur notre environnement, le tourisme de masse bouleverse également l’équilibre et le climat social de certaines villes ou certains quartiers. La qualité de vie des habitants en pâtit également comme par exemple aux Philippines avec la diminution de l’accès à l’eau potable. À Barcelone ou encore à Venise et dans les grandes villes européennes en général, cela se manifeste par des déséquilibres entre le nombre d’habitants et le nombre de touristes : rues et transports surchargés, nuisances sonores, sites touristiques bondés. Les commerces de proximité ont, quant à eux, cédé la place aux boutiques de souvenirs et la prolifération d’hébergements touristiques a engendré une pénurie de logements et une hausse significative du prix de l’immobilier.
Vers un tourisme responsable ?
C’est un fait, le tourisme est essentiel pour l’économie mondiale. Le but n’est pas de l’éradiquer, mais bien de le faire évoluer vers les nouveaux enjeux mondiaux.
Il ne faut pas arrêter de voyager, il faut voyager mieux !
Bien que les états et les professionnels de ce secteur ont pleinement conscience du bouleversement qui se met en place, les différentes mesures envisagées restent encore insuffisantes pour l’opinion publique.
On parle de compensation carbone et de taxe à payer sur le prix du billet d’avion qui permettrait de financer des projets dans le domaine des énergies renouvelables ou encore de reforestation par exemple. Par ailleurs, l’Union européenne envisage de taxer le kérosène qui, depuis 1944, était exonéré de toutes taxes en vertu de la Convention de Chicago qui avait pour objectif d’encourager le développement des liaisons internationales. Qui dit kérosène plus cher, dit prix du billet d’avion plus élevé.
D’autres mesures pourraient se montrer efficaces dans le futur avec l’objectif de répartir les touristes géographiquement et temporellement.
Comment voyager en sécurité?
Bien choisir sa destination
Comme mentionné précédemment, il y a de plus en plus de pays touchés par le terrorisme, mais également par des conflits géopolitiques.
À cela s’ajoute également les changement climatiques qui provoquent de plus en plus de catastrophes naturelles.
Il convient donc de bien s’informer sur votre pays de destination avant de faire votre réservation (saison des pluies, risque de tremblement de terre, etc…). Cela vous évitera de prendre des risques en voyageant dans un pays en crise ou de vous retrouver au milieu d’une tempête.
Le site de la DFAE (Département Fédérale des Affaires Etrangères) vous permettra de vérifier la situation actuelle du pays que vous souhaitez visiter et de faire le bon choix.
Partir couvert avec une assurance voyage
Certaines personnes vous diront que ce n’est pas indispensable, mais les voyageurs aguerris et les agences de voyage vous le conseilleront.
Une assurance voyage prendra en charge l’annulation de votre séjour et vous aidera en cas de perte, de vol ou de détérioration de vos bagages.
La Voyage assurance va même plus loin. Elle prend en charge vos frais médicaux et vous offre une assistance médicale, incluant votre évacuation ou rapatriement médical.
Sa couverture voyage vous couvrira en cas de prolongation de voyage ou de son interruption et sa couverture protection juridique vous assistera en cas de problème avec les autorités locales.
Découvrez toutes les couvertures de notre assurance et partez en toute sécurité!
Son option Safe Travel vous propose une assistance en cas de crise:
- Annulation ou interruption de voyage en cas de trouble politique, épidémie, attentat et catastrophe naturelle
- Assistance mise en sécurité et évacuation d’urgence
- Recherche et secours en cas de catastrophe naturelle
- Assistance enlèvement à l’étranger
Très bon article. j’apprécie beaucoup votre site
Bonjour Tematis et merci pour votre commentaire !
cet article est intéressant , merci ces informations.