On ne part plus en voyage mais à l’aventure !
On oublie les destinations prisées et lointaines, les clubs de vacances ou encore les chaînes hôtelières et on sort des sentiers battus. Depuis ces dernières années, le secteur du tourisme subit de nombreux changements liés, principalement, à notre prise de conscience environnementale, aux nouveaux modes de consommation et aux nouveaux enjeux mondiaux.
Poussées par les esprits libres, aventuriers et engagés de cette nouvelle génération de voyageur, les tendances en matière de tourisme sont centrées autour de valeurs comme l’engagement, l’écologie, la solidarité, le commerce équitable, la découverte ou encore le respect des cultures et des populations.
Plus encore, les voyageurs se transforment en véritables aventuriers et souhaitent fuir le tourisme de masse. Ils sont, de plus en plus, à la recherche de territoires inconnus et de nouvelles expériences tout en respectant l’environnement et les populations.


1. L’écotourisme ou « tourisme vert »
Découvrir des espaces naturels et écosystèmes locaux par le biais d’activités respectueuses de l’environnement mettant en valeur les hommes et les femmes qui y vivent, c’est toute la promesse du tourisme vert.
De plus en plus de pays misent sur cette tendance et sensibilisent leurs professionnels du tourisme et les visiteurs au respect et valorisation des espaces naturels. De nouveaux hébergements ont fait également leur apparition comme les cabanes dans les arbres, les logements sous-marins ou encore les campings écologiques. Les hébergements gratuits et participatifs comme le wwoofing ont toujours le vent en poupe. Celui-ci consiste à être nourri et logé gratuitement dans une ferme en échange d’une assistance en matière de maraîchage, de jardinage ou tout autre travail agricole.
À noter que cette appellation est souvent utilisée à tort comme un argument marketing. Des labels existent pour vous permettent de contrôler et vérifier la dimension écotouristique de certaines activités ou de certains hébergements. C’est le cas notamment de la Clef Verte ou de Gîtes Pandas, deux écolabels européens.
Le “flygskam” ou la honte de prendre l’avion
On reste sur le même thème, car il n’y a pas que le choix de la destination ou de l’hébergement qui est bousculé par les nouvelles tendances écologiques. Il y a aussi le moyen de transport !
Le “Flygskam” est un terme qui a fait son apparition en Suède suite à la mobilisation en faveur du climat incarnée par Greta Thunberg. Ce terme est très populaire dans le royaume scandinave et de plus en plus repris dans le monde entier. Il traduit le sentiment de culpabilité et de honte face aux effets environnementaux néfastes du transport aérien.
Celui-ci, ne contribue qu’à 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2, mais son impact environnemental est, en moyenne, 15 fois plus important que celui du train. L’aviation représente également, à elle seule, plus de 40 % des émissions de Co2 engendrées par l’industrie touristique. En moyenne, un avion émet entre 135 et 148 grammes de CO2 par voyageur et kilomètre contre 2.6 grammes pour le train.
La grande alternative à l’avion est le train même si le coût du voyage est plus élevé et le temps de trajet plus long. Le cyclotourisme a fait également son apparition, il consiste à voyager entièrement à vélo.
On privilégie donc des voyages en train, à vélo ou encore à pied. Et si ce n’est pas possible, car la destination est trop lointaine et bien, on pense à la planète et on choisit une autre destination.


2. Le tourisme responsable
Le tourisme n’échappe pas à la nouvelle tendance du “consommer mieux”. Le bouleversement de notre mode de consommation affecte également l’industrie du tourisme. Ces dernières années, on a pu voir l’apparition d’un tourisme axé sur les valeurs de solidarité et d’engagement. L’implication des populations locales, le respect d’autrui et des cultures, le respect de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements du tourisme responsable.
On distingue deux sous-branches de tourisme responsable : le tourisme équitable et le tourisme solidaire.
Le tourisme équitable consiste à partir à la rencontre de communautés ou de personnes avec lesquelles on va vivre et s’engager pendant toute la durée du séjour. Les hôtes bénéficient du coût du séjour.
Ce type de tourisme permet ainsi, aux populations locales, de tirer davantage de bénéfices socio-économiques du tourisme, d’augmenter leurs revenus et d’améliorer leurs conditions de vie.
Le tourisme solidaire met l’humain au centre du voyage et s’inscrit dans la logique de développement des territoires. Par exemple, une partie du coût du séjour va à une action de développement local comme par exemple la construction d’un puit d’eau ou la préservation d’une espèce animale.
3. L’hébergement collaboratif
Autre grande tendance de ces dernières années qui n’a pas fini de nous surprendre : l’hébergement collaboratif.
Ce dernier, consiste à se loger chez un particulier ou encore d’échanger sa maison pendant les vacances.
Bien que la principale motivation à se loger de cette façon se joue sur le plan financier, beaucoup d’avantages sont attribués à ce type de logement : contact, échange, facilité ou encore partage.
L’apparition de nouveaux acteurs, dont le plus connu Airbnb, sur le marché de l’hébergement touristique font trembler les professionnels du tourisme dit “classique” comme les chaînes hôtelière. D’ailleurs, le patron du groupe hôtelier Accor, a qualifié ces nouveaux acteurs de “barbares” qui, selon lui, menaceraient l’équilibre de l’industrie du tourisme traditionnelle.
L’échange de maisons entre particuliers, bien que plus vieux que les hébergements type Airbnb, connaît toujours un beau succès. Le site le plus célèbre est HomeExchange, il recense plus de 400.000 maisons et appartements dans le monde entier.
Plusieurs études démontrent que ce type de logement favorise l’économie et le commerce local. Dépenser moins pour le logement, permet de dépenser plus en activités, en restaurants ou encore en souvenirs en tout genre. Ce type d’hébergement a encore de belles années devant lui.


4. Le voyage week-end
Partir moins longtemps, mais partir plus souvent !
Les voyages week-end connaissent un véritable essor. Échapper à sa routine quotidienne le temps de 2-3 jours et découvrir un autre univers et une autre culture, nombreuses sont les raisons pour faire de ce type de voyage un véritable succès.
L’apparition des vols low-costs ainsi que les situations géopolitiques tendues de certaines régions du monde ont fortement contribué à cette évolution. Décoller pour Rome pour 20 CHF et arriver en moins de 2 h, c’est possible ! En revanche ce n’est pas bon pour l’environnement ! De ce fait, les destinations locales connaissent un véritable essor. De plus en plus d’Européens privilégient une escapade dans leur pays ou du moins en Europe.
5. Le tourisme spatial
Le tourisme spatial arrive dès 2020 et c’est LA prochaine tendance en matière de voyage. Les trois grands acteurs de ce nouveau marché plus que prometteur sont Virgin Galactic, Space X et Blue Origin.
Les premiers vols commerciaux destinés aux touristes commenceront dès 2020. Des voyages “à bas coût” pour les civils pour lesquels il faudra compter tout de même 250 000 dollars par voyageur pour un voyage suborbital dans l’espace, 25 millions de dollars pour un vol orbital et 250 millions de dollars pour un aller-retour Terre-Lune.
Même si, pour le moment, ce type de tourisme se destine à une élite en raison de l’important coût qu’il représente, on garde l’espoir, même si ce n’est pas pour tout de suite, que le développement du tourisme spatial contribue à une baisse du coût du voyage, le rendant accessible à plus de touristes, comme ça a été le cas pour l’avion.
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